Qu'est-ce qu'un robot ?
Un peu d’histoire…
La chronologie voudrait que l’on ne parle des robots qu’au milieu du récit, mais qu’il serait ennuyeux de ne pas s’être mis d’accord sur le sujet dès le départ !
Parce que… Qu’est-ce qu’un robot finalement ? Certains penseront aux humanoïdes ; d’autres aux robots aspirateurs ; les plus férus penseront aux hexapodes ! Mais une définition généralisée serait tout de même la bienvenue.
Le terme  » robot  » a été utilisé pour la première fois en 1920 par Karel Čapek, l’un des plus célèbres écrivains tchécoslovaques du XXème siècle. Son frère Josef lui avait chuchoté l’idée d’utiliser le terme dans sa pièce de théâtre de science fiction R.U.R. (Rossum’s Universal Robots). Traduisible par le mot « esclave » ou « travailleur dévoué », ce terme sera réutilisé dans de nombreuses langues dont le français et l’anglais. Si la représentation la plus répandue du robot est l’humanoïde, c’est parce qu’il est vu comme l’accompagnateur de l’humain. Il est une machine simple ou complexe, utilisée lors de travaux irréalisables par la main de l’Homme, répétitifs, dangereux ou éprouvants.
Leur apparition concrête commence en 1970 dans les domaines de la peinture automobile et de la manipulation d’objets en zones hautement toxiques.
Pourquoi j’appellerais mon système « robot » ?
D’un point de vue plus technique, un robot est un système capable d’interagir avec son environnement grâce à des capteurs et des actionneurs. On distingue les robots virtuels qui se promènent au sein des systèmes d’informations (virtuels), et les robots  » mécatroniques  » qui interagissent dans l’environnement que nous percevons (palpables). Un robot, contrairement à un automate, ne se contente pas d’exécuter bêtement des ordres, mais il vérifie leur cohérence, effectue un traitement et prend une décision pour une action éventuelle. Cette particularité des robots s’appelle l’autonomie. Plus un robot est autonome, moins il a besoin d’assistance humaine pour effectuer ses tâches.
De quoi un robot est-il composé ?
Si vous deviez un jour concevoir un robot, les premières choses à considérer seraient son environnement et son contexte d’utilisation : Nous sommes face à une machine capable d’interagir avec son environnement.
Cela permet de mieux choisir les matériaux et capteurs qui le constitueront. Un robot sous-marin n’est pas un robot aérien par exemple !
Si la suite de la conception vous intéresse, je vous conseille de cliquer ICI.
Y a-t-il différentes espèces de robots ?
La définition du robot ainsi présentée semble relativement simple, et pourtant on émet souvent un doute lorsqu’il s’agit d’intégrer une machine sous ce titre. Voyez le doute énorme de ce journaliste de la BBC lorsque le Dr Andrew NG de l’université de Stanford (Etats-Unis) lui présente un prototype de robot de service.

Il est très loin des robots qui illustrent habituellement l’université sur la toile.


Depuis 1995, plusieurs organismes se sont donnés pour mission de classifier les robots et ont mis au jour les marchés existants. Nous avons sélectionné l’UNECE (United Nations Economic Commission for Europe) et l’IFR (International Federation of Robotics) comme organismes de références. Ils ont permis la naissance de la norme ISO-Standard 8373, effective depuis 2012. Cette norme défini le robot comme un mécanisme animé programmable sous deux axes ou plus, avec un degré d’autonomie et une capacité à se mouvoir dans son environnement pour réaliser une ou plusieurs tâches.
L’autonomie part d’un degré dit « partiel » où un humain, l’opérateur, devra interagir avec le robot pour qu’il fonctionne, pour atteindre un degré dit « complet » où aucun humain ne sera nécessaire pour le bon fonctionnement du robot. Dans le cadre d’un robot de service qui doit interagir avec un être humain, on considère que le robot est entièrement autonome à partir du moment où il comprend toutes les attentes demandées naturellement par l’humain.
D’après l’IFR, on distingerait deux catégories de robots en fonction de leur cadres d’utilisation : Les robots industriels et les robots de service.
Robot industriel (interprétation de la norme ISO 8373)
Un robot industriel est vu comme une machine manipulant divers éléments dans un environnement industriel. Il est reprogrammable sans modification physique nécessaire, il peut être exploité dans différents contextes (polyvalence), il a au minimum 3 degrés de liberté, et il peut être fixé à son poste ou mobile.

Robot de service (interprétation de la norme ISO 8373)
Un robot de service réalise des tâches servant l’humain ou un équipement dans un contexte excluant la production industrielle.
Les robots de service se déclinent à leur tour en 2 catégories : Les robots personnels de service, et les robots professionnels de service. Un robot personnel de service est utilisé pour des tâches non commerciales et généralement privées comme celles confiées aux robots domestiques, aux chaises roulantes automatisées, aux exosquelettes et aux animaux de compagnie. Un robot professionnel de service est au contraire utilisé dans le cadre d’une tâche commerciale ou servant un grand nombre d’humains comme le nettoyage d’espaces publiques, la délivrance de colis dans les bureaux et hôpitaux, le combat du feu, etc.
Voici un tour de table qui avait été organisé en 2012 par l’IFR avec des industriels de la robotique de service. 2012 étant une année importante dans le tracé de l’avenir de la robotique de service puisque c’est à cette période que la norme a été rendue effective. Nous vivons décidément une grande époque !

Si un robot industriel venait à être sorti d’usine pour réaliser des tâches sans connotation industrielle, alors il deviendrait un robot de service. Seul le contexte différencie ces types de robots. Mais nous entrerons plus dans les détails lorsque nous découperons les robots en catégories dans un chapitre encore lointain.
Les humains augmentés sont-ils des robots ?
Depuis quelques temps, le transhumanisme fait de plus en plus parler de lui. Il s’agit d’humains dont au moins un membre ou une fonction aurait été ajoutée artificiellement. Il peut s’agir d’un coeur, d’un poumon, d’un bras, ou tout simplement d’une montre.
Nous savons désormais vers quoi nous allons tendre au cours de notre récit…
Sources :
IFR

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