oiseau-robot
Continuons notre aventure en nous projetant au VIIIème siècle de notre ère. Les dits premiers automates naissent à Bagdad et sont animés par le vent. Le calife Al-Ma’mun possédait un arbre d’or et d’argent dans son palace, sur lequel trois oiseaux de métal chantaient. A l’époque, on pense déjà à imiter l’Homme et à en créer sa copie mécanique.
Un siècle plus tard, les frères Banū Mūsā inventent un joueur de flûte qu’ils décrivent dans leur ouvrage Kitab al-Hiyal (Livre des objets ingénieux). Le livre est aujourd’hui disponible en librairie, traduit sous le nom « The Book of Ingenious Devices / Kitáb al-Hiyal: Kitáb al-Hiyal ».
En faisant un grand pas vers le futur pour atteindre le XIIIème siècle, nous rencontrons le Turque Al-Jazari. Il décrit des automates humanoïdes programmables dans son livre al-Jāmiʿ bain al-ʿilm wa al-ʿamal al-nāfiʿ fī ṣināʿat al-ḥiyal (Le livre de la connaissance des objets mécaniques ingénieux). Son livre ressemble beaucoup à ce que l’on appelle aujourd’hui les tutoriels DIY (Do It Yourself). Parmi les nombreuses inventions révolutionnaires on compte le premier concept de portail à ouverture automatisée, et l’humanoïde serveur de boissons. En sept minutes, cet humanoïde récupérait les boissons dans un réservoir et les servait dans une tasse au comptoir.
A la même époque, le besoin de maîtrise du temps se fait ressentir dans les villes pour les activités de commerce et d’artisanat. En Europe, la première horloge sera installée en Angleterre en 1284, puis en France en 1292. Leur rôle est de sonner l’heure pour rythmer les journées de travail, mais elles ne sont pas efficaces et retardent aléatoirement de quelques minutes à une heure par jour en raison de facteurs naturels comme la chaleur ou l’humidité. A l’époque, seule l’aiguille des heures existe, et la mécanique horlogère commence à se complexifier pour corriger les retards. La capacité que peut avoir un système quelconque à conserver son équilibre de fonctionnement malgré les modifications environnementales s’appelle l’homéostasie.

Laisser un commentaire