Bienvenue au salon Innorobo 2014.
Bienvenue au salon Innorobo 2014.

Bievenue au salon Innorobo 2014
Roméo de la société Française Aldebaran Robotics

La semaine passée s’est déroulée la 4ème édition du Salon Innorobo, le plus grand salon « européen » consacré à la robotique domestique (de services), cobotique (collaborative) et industrielle.
Estimé à environ 16 milliards de dollars au niveau mondial dont 33% au niveau européen (5 à 8% d’ici 2015), la nouvelle robotique prends désormais les traits d’une révolution industrielle. Pour ne citer qu’eux, les marchés de la robotique domestique et de la cobotique s’accompagnent de prévisions de taux de croissances allant de 30% à 50% dans les 5 ans à venir pour l’Europe et les Etats-Unis.

Le salon Innorobo devient, de fait, une passerelle de choix permettant aux professionnels comme aux curieux de prendre connaissance des dernières avancées technologiques d’une série d’acteurs mondiaux déjà bien équipés tels que la Corée du Sud, le Japon, l’Allemagne, l’Italie, la Suède , la Finlande ….ou la France 🙂
Fort de ce juteux constat, nous vous proposons de nous accompagner pour un petit tour rapide du salon :

Les robots éducatifs et robots compagnons

Cette année, les robots compagnons n’ont pas été très représentés, hormis les robots « Buddy » et « Atti » l’accent n’a pas été trop forcé sur les assistants grand public basés sur une tablette Android.

Buddy de BluefrogRobotics
BluefrogRobotics, spin off du CRIIF présente Buddy

Robot interactif Atti
Robot Educatif « Atti » distribué et adapté par BigRobot

Les plateformes de développement

Le manque d’applications pratique des robots actuels a, en revanche été profitable aux plateformes de développement des laboratoires et entreprises qui peuvent ainsi mettre en avant leurs avances techniques tout en recherchant des partenaires avec lesquels éprouver leurs solutions.

ALDEBARAN – ROMEO
Romeo
Plateforme de développement destinées au soin des personnes âgées par Aldebaran-Robotics

Dévoilé en avant-première mondiale au salon Innorobo, Romeo est un projet ambitieux visant à mettre en service des robots humanoïdes de taille humaine (1m40 pour 40kg)
auprès de personnes âgées ou nécessitant une aide pour les activités du quotidien. Egalement mû par une série de moteurs à câbles, ses bras sont capables de porter une charge allant, sauf erreur, jusqu’à 5kg. Il est contrôlé lui aussi par 4 ordinateurs indépendants traitant vision, contrôle, IA et son.
Il est en revanche « autonome » puisque chacun d’eux se trouve dans son châssis, à ce jour la marche est encore en phase d’affinage.
Sa mise en service est prévue pour 2016.

Wordline

Worldline solutions
Robot démo pour solution de gestion de transactions

Connue dans le domaine du e-paiement, Wordline a développé ce petit robot sympathique imprimé en 3D pour illustrer un concept de gestion de transactions.

Au même titre qu’une transaction bancaire, les communications de du futur « internet des objets » nécessiteront une infrastructure fiable et un minimum de sécurité pour interagir entre nos maisons.

Attention, il ne s’agit pas de s’immiscer dans le domaine de la domotique, mais bien d’offrir des solutions de communication « clés-en-mains » sans demander une quelconque adaptation à l’utilisateur.
En effet, ce dernier devra uniquement fournir le détail des protocoles de communication qu’il utilise (ex: X10 pour de la domotique, un XML pour Service web ou un pigeon voyageur) et Wordline s’occupera de faire transiter les données de façon sécurisée d’un point A à un point B de façon transparente. Un concept intéressant, quoi qu’assez proche de celui défendu par une toute autre infrastructure de paiement délocalisée de monnaie « chiffrée et immatérielle ».

INRIA – POPPY
Robot Poppy
Poppy: Robot conçu entièrement à partir d’une imprimante 3D. Il se tient debout mais « apprends » à marcher

Entièrement Open-Source le Poppy est avant tout un projet scientifique visant à permettre l’étude de la locomotion bipède. Entièrement articulé et de faible coût – pour un laboratoire scientifique -, il possède un squelette bio-inspiré, très proche de l’être humain. Bien qu’il sache se tenir debout, il lui faudra de l’aide pour avancer tel un petit enfant apprenant tout juste à marcher.
Un projet mignon inspirant naturellement la sympathie de l’utilisateur et par conséquent une plateforme parfaite pour l’étude des interactions homme-Machine.

IIT – ICub
Le Robot ICub de L'IIT
Le Robot ICub de l’Institut Italien de Technologie et STMicroelectronics

Dérivé du projet « Robocub » terminé avec succès en 2010, le iCub est une plateforme conçue pour mimer le processus d’apprentissage d’un enfant de 3 ans et demi. Destiné à étudier la cognition et l’interaction homme-machine. Il dispose de mains articulées, d’articulations à câbles ou encore d’un revêtement sensible reprenant le principe des écrans tactiles résistifs pour reproduire la sensation du toucher. L’animation du robot repose sur 4 ordinateurs dont 3 sont déportés sur une station externe. Chacun est destiné à traiter indépendamment le traitement de la vision, le contrôle des articulations, l’intelligence artificielle et le son.

PAL ROBOTICS REEM-C
Pal Robotics ReemC
Pal Robotics ReemC

Contrairement à toute attente, le robot humanoïde de service le plus convaincant n’est pas Italien ou Coréen mais Espagnol ! J’ai nommé le REEM-C.
Bien que passé en second plan du fait de la sortie du Roméo, le REEM-C est un robot humanoïde abouti, qui s’appuie sur deux ordinateurs de type core i7 2.2ghz dont l’un est dédié au contrôle bas niveau et l’autre dédié aux fonctionnalités plus « multimédias ». Capable de reconnaissance vocale, faciale ou encore de marcher seul. Le REEM-C est une superbe machine destinée à la recherche dont les excellentes performances découlent de l’expérience reçue des précédentes tentatives, les REEM-A et REEM-B.

Les plateformes publiques
Le DIYA ONE
Robot Purificateur d'air
Robot purificateur d’air DIYA ONE de Partnering Robotics

Le DIYA ONE est un robot purificateur d’air autonome embarquant un épurateur.

Capable d’analyser la composition de l’air, il peut surveiller des points clés, ou déambuler d’un bout à l’autre d’un bureau afin de détecter les pics de pollutions.

Le Hercules V3
Exosquelette monte
Exosquelette HRV2 de RB3D

Ce prototype de la société RB3D, prends la suite d’un projet initialement conçu pour les besoins de l’armée ; à savoir un exosquelette capable de d’aider au port de charge sur le dos ainsi qu’une aide au niveau des 4 membres que sont les mains et les bras.
La version 3 de ce robot de charge est dépourvue de membres supérieurs et propose une « zone de charge » sur l’avant de l’appareil. En plus d’une meilleure ergonomie, cette facilité offre un accès facile à l’appareil et permet également de le porter « comme un vêtement ».

L’exosquelette dispose de deux modes de fonctionnement, un mode « repos » destiné à faciliter la montée et un mode « soutient » où le robot se laissera piloter par les mouvements imprimés par le corps de l’utilisateur.
Pesant 32kg et disposant de deux batteries Lithium-ion offrants une autonomie de 3 à 4 heures avec une charge de 40kg, le HRV3 a de grandes chances d’obtenir la place d’outil logistique des entreprises du futur.

Beam
Robot Beam bloque par de jeunes admirateurs
Robot de téléprésence Beam

Un petit mot pour finir au sujet de la solution de téléprésence mise en place pour couvrir l’événement.
Il est assez drôle de voir déambuler de petits automates à écrans plats à tous les coins du salon, la qualité de communication semblait excellente. Nous avons même eu droit a une conférence à l’échelle internationale ! Mais ce nouveau mode de communication a visiblement souffert de son succès. Attirant beaucoup de curieux sur la trajectoire des robots, empêchant leur libre circulation.

Interface de pilotage du Beam
Console de pilotage du Beam , assiégé.

Pire nous avons constaté à de nombreuses reprises le désintérêt pur et simple d’interlocuteurs vis-à-vis d’utilisateurs distants, en effet beaucoup semblaient être gênés par le Beam et le considéraient comme un obstacle à contourner devenant eux-mêmes des obstacles pour l’utilisateur. Il faudra encore un peu de temps a chacun pour réapprendre à se comporter avec un minimum de civilité pour ceux qui, handicapés par leur absence, n’ont pas pu se mouvoir librement.

Au terme de la visite, le salon est une fantastique ouverture sur l’avenir permettant de voir des avancées technologiques qui jusqu’ici n’étaient qu’imagination. Retenons que chacun des exposants a mis en avant les possibilités qu’offraient les robots pour améliorer la qualité de vie de chacun.

Espérons simplement que les besoins en infrastructures qui seront mises en places pour ces nouveaux modes de travail et de communication prendront ENFIN en compte les contraintes à respecter pour améliorer le quotidien des personnes à mobilités réduites.

 
Sources :

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