« La technologie est-elle destructrice d’emplois ou est-elle un élévateur social profitant à tous ? »
C’est cette question qui m’a fait réduire le nombre de mes publications il y a un peu plus d’un an désormais.
Pendant cette année, je me suis donné pour mission de trouver un maximum d’informations qui permettraient de construire une réponse documentée et accessible à tous. A une époque où le pessimisme domine la France et où les politiques appellent « crise » un état symbole d’une ouverture au monde, j’espère vous apporter du réconfort car j’ai trouvé ce que je recherchais. Ma réponse sera longue et nécessitera de nombreux épisodes que je tacherai d’illustrer au mieux ; certains lecteurs ne seront pas d’accord et réagiront, d’autres trouveront une motivation pour peut-être devenir contributeur de la robotique de demain. Vous serez peut-être nombreux à entretenir une crainte car la nouveauté apporte toujours ses peurs avec elle. J’ai volontairement lié les technologies couramment utilisées aujourd’hui, dont Internet, aux problématiques de la robotique et j’en développerai la raison.
Au travers des épisodes de la série « La Vie Chez Les Robots », vous serez immergés entre questionnements techniques, moraux, sociaux, économiques et d’innovation. J’ai sélectionné un certain nombre de discours et d’extraits directement exprimés par les plus grands acteurs du domaine des nouvelles technologies. Ceux-ci apportent un point de vue dont l’importance est loin d’être négligeable puisqu’il peut inspirer de futurs créateurs d’entreprises ou inspirer les nouvelles générations. Sachez que tout métier est apte à servir cette passion que nous partageons tous, chacun à son niveau. Il est sûr qu’en raison de ces récentes innovations et rachats, Google sera souvent cité, mais nous avons assez de lapins dans notre chapeau pour nous en détacher dans la plupart de nos articles.
L’avenir aura ses côtés noirs puisqu’effectivement, des emplois souffriront des évolutions technologiques et on demandera de plus en plus couramment à la population de s’adapter. Cependant, nous ne pouvons pas parler de réelle destruction puisque nous faisons face à une transformation de l’emploi et à une création de nouveaux besoins. Les métiers considérés comme éprouvants et parfois humiliants seront convertis en métiers dans lesquels l’humain sera le coordinateur de machines ; les tâches seront beaucoup plus intéressantes.
« De nombreuses sociétés échouent au fil du temps. Que font-elles de fondamentalement mauvais ? Elles oublient généralement le futur. » (Larry Page, co-fondateur de Google)
Ceux qui soulignent que la technologie détruit plus d’emplois qu’elle n’en crée oublient que l’innovation est l’outil qui permet de rétablir cet équilibre basé sur la séduction du consommateur. Seuls les acteurs les plus innovants pourront s’en sortir dans le nouveau monde qui nous attend.
On aura beau décrier l’implantation massive des caisses automatiques, peu d’hôtes de caisses aimeraient léguer un métier aussi peu considéré et physiquement épuisant à leurs enfants. Ce fut l’une de mes grandes interrogations puisqu’elle concerne notre vie quotidienne. De plus, face aux géants de l’Internet, les acteurs de la grande distribution vont devoir se rendre plus attractifs en positionnant leur valeur ajoutée sur l’humain et l’assistance plutôt que sur l’encaissement. L’innovation ne doit pas avoir comme seul but l’économie d’argent, elle doit avoir pour but la création de valeur !
La technologie apportera une élévation sociale aux populations du monde entier et permettra à certaines entreprises de se construire en cassant les barrières culturelles et linguistiques ! Il sera de plus en plus courant que des groupes se rencontrent sur Internet pour monter des structures de société jusqu’à aujourd’hui jamais vues. La magie des réseaux sociaux-professionnels en ligne permettra un ajustement des niveaux de vie et encouragera la création de sociétés plus à même de respecter les droits et la dignité des hommes. L’inverse pourra malheureusement être rencontré et même empiré à l’extrême… La politique internationale devra veiller sur ce cas.
La grande distribution est un bon exemple pour illustrer la nécessité de toujours innover dans les produits et les services pour attirer un consommateur chaque jour plus avide. Nous pourrons débattre sur l’évolution de la création de besoins avec la robotique, et en quoi celle-ci peut aider à rendre la consommation plus responsable et écologique. En effet, à l’avenir, des mouvements de pensées s’affronteront pour défendre des idéaux et protéger la planète et ses habitants d’un gâchis grandissant, d’un esclavage déporté et de massacres démocratisés !
Nos vies de familles seront totalement bouleversées et les inquiétudes portées par les parents vis à vis d’Internet seront augmentées par la robotique. Les parents de demain devront fournir une éducation virtuelle à leurs enfants car ceux-ci seront dépendants de leur profil en ligne. La vie réelle et la vie virtuelle interagiront entre elles et nécessiteront toutes deux une grande attention… Nous aurons l’impression de perdre une liberté là ou une autre se créera et améliorera peut-être nos conditions de vie.
Les corvées d’aujourd’hui ne seront plus celles de demain. Les robots viendront nous assister à la maison et au travail dès lors qu’un acteur aura réussi à convaincre les populations du gain palpable. Pour des raisons économiques, certains consommateurs choisiront de vendre leurs vies plutôt que de ponctionner leurs comptes en banque. Nombreux seront donc les robots qui capteront les informations (personnelles) de notre vie quotidienne pour les transmettre à des organismes de statistiques – Big Data.
Mais rassurez-vous, si cela pourra nuire à votre entreprise et à la démocratie, vous aurez l’impression d’une vie améliorée et plus sécurisée. Les robots apprendront à nous connaitre pour servir des intérêts commerciaux, mais ils seront également capables de négocier pour nous en fonction de nos priorités. Les agressions dans la rue seront rendues plus difficiles par ces réseaux de surveillance que pourront former les robots.
Le cerveau humain est l’un des sujets qui animera notre réflexion. Nous parlerons par exemple d’un problème intrinsèque à l’humain et qui concerne les tâches répétitives : Saviez-vous que le cerveau humain avait comme fonction inconsciente de filtrer tout événement répétitif ? Ce problème a été constaté dans de nombreux domaines dont l’aéronautique. A force de scruter le ciel pendant des heures lors de la seconde guerre mondiale, des contrôleurs aériens laissaient passer des avions enemis sans même s’en rendre compte. Ils étaient pourtant les meilleurs dans leur activité.
Il se passe exactement la même chose lorsque l’on entend une alerte trop souvent : On fini par ne plus y faire attention jusqu’au jour où elle devient réellement grâve. Cela me rappelle une histoire que l’on me racontais lorsque j’étais petit : « Le garçon qui criait au loup »…
Le même problème se pose pour les conducteurs qui passent trop de temps sur la route : l’attention baisse rapidement sur les grands axes ou les routes où les réactions se répètent. On appelle à tord « fatigue » ce phénomène qui se produit même lorsque le niveau de forme du conducteur est élevé.
Les crises que l’on connaît aujourd’hui avec l’automobile et la chute brusque des ventes aura un effet beaucoup plus faible à l’avenir. En effet, le consommateur se tournera de plus en plus vers l’achat de services plutôt que de machines. La notion de forfait se diffusera et garantira une meilleure rente aux sociétés. Cela ne vous a jamais semblé stupide d’accorder un énorme budget à un véhicule qui ne couvre pas tous nos besoins ? Il serait préférable de pouvoir l’échanger à n’importe quel moment en fonction de son cadre d’utilisation… (Vacances, travail, loisirs, etc.)
Bref, nombreuses sont les problématiques autour desquelles nous débattrons. J’ai choisi de découper mon travail en trois grands axes : Histoire, Technique et Etude de marché.
Nous remonterons très loin dans le temps pour parler des grandes découvertes technologiques, pour comprendre les inquiétudes vécues par les populations dans le passé. L’invention de l’électricité et des systèmes de communication ne sera pas épargnée. Notre voyage à travers le temps nous rappellera ce qu’ont étées les révolutions industrielles sur lesquelles s’est construit notre modèle de consommation actuel ; nous citerons les grands noms qui ont permis l’invention des sciences de l’informatique et de l’intelligence artificielle, nous développerons l’apparition des automates et leur influence sur le transhumanisme, nous parlerons brièvement de la révolution ergonomique qui oriente une part importante des roboticiens vers le soutien du design humanoïde, nous raconterons l’histoire du logiciel libre et le superposerons à la robotique. Nous nous intéresserons également aux questions plus terre à terre comme celle de la cohabitation entre la robotique et l’écologie.
Les plus appliqués d’entre vous s’intéresseront aux outils de développement et de réalisation des robots qu’ils pourront utiliser dans leurs projets ; les philosophies seront analysées et les outils plus diffusés seront cités. Nous expliquerons les différences entre robotique industrielle et robotique de service, et nous donnerons quelques pistes algorithmiques pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure.
Une dernière partie, et non des moindres, vous fera explorer l’ensemble des robots existants sur la planète. Vous vous rendrez compte que les robots que l’on imagine pour demain sont peut-être déjà à nos côtés aujourd’hui.
Ce plan est susceptible de changer au fil des articles, mais il donne une idée générale des objectifs que nous atteindrons ensemble. Je vous remercie pour la confiance que vous nous apportez et je vous souhaite une excellente vie chez les robots !
« Oser l’impossible permet d’innover et d’aller toujours plus loin » (Regina Dugan, présidente de la DARPA)
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Merci pour ce retour ! Pressé de lire la suite ! 🙂
Arthur
Bonjour,
Vous mettez l’accent sur l’innovation comme si elle était la solution miracle, et vous précisez qu’elle encouragera une augmentation de la consommation. Je suis impatient de lire votre théorie sur l’intégration de l’écologie dans tout cela, mais ne pensez-vous pas que les sociétés aient déjà pensé à innover depuis longtemps ? Si c’est le cas, comment expliquez-vous l’état de crise dans lequel nous nous trouvons ?
@Arthur : Heureux de partager ! 🙂
@Grégory : L’innovation n’est effectivement pas le seul moteur. On peut inventer un produit génial qui fait tout, si ses coûts de production et la valeur resentie sont inadaptés au marché et aux consommateurs, il ne fonctionnera pas.
Il est évident que les grandes sociétés financent de la R&D pour innover. Cependant, beaucoup d’entre elles se sont repliées derrière les start-up ces dernières années et visent l’économie et la réduction des budgets. Elle voudraient n’acheter que des solutions qui fonctionnent et baclent l’expérimentation. Cette pensée à court terme permet d’écoper momentanément le navire qui chavire et de donner l’illusion d’une meilleure santé.
De plus, pour innover, il faut encourager d’autres acteurs que les grands monstres déjà bien implantés.
Je n’ai sans doute pas une pensée exacte et ces propos pourront être contre-dits, mais après analyse, c’est ce que je pense. Je développerai tout cela avec sources à l’appui dans les épisodes suivants de « La Vie Avec Les Robots ».