Dans notre dossier du mois de novembre sur les drones aériens, nous évoquions la possibilité de les utiliser dans le cadre de la surveillance des manifestations qui réunissent plusieurs milliers de personnes. C’est alors que l’on se posait la question de liberté individuelle et d’acceptation par les populations de ce mode de surveillance très intrusif. C’était sans penser que les manifestants et journalistes eux-mêmes pourraient exploiter le potentiel de ces drones pour rendre compte de ce qu’il se passe réellement au cœur des manifestations.

Depuis plusieurs semaines en Turquie, la population manifeste dans les rues en demandant la démission du gouvernement en place. Samedi dernier, elle se réunissait à nouveau sur la place Taksim, à Istanbul.
Face à une répression policière conséquente, un manifestant a décidé d’utiliser un drone Phatom (concurrent de l’AR-Drone) pour filmer de haut, les réalités de ce qu’il vivait. Cela n’a d’ailleurs pas plu à la police qui s’est empressée de tirer une balle sur le petit engin pourtant totalement innofensif.

Le robot pourrait-il également devenir un assistant des libertés individuelles et collectives en plus d’être un outil de surveillance ?

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