Aujourd’hui, les drones aériens commencent à mener des missions en groupe et à interpréter des tâches de haut niveau, rendant la présence d’un opérateur presqu’inutile. Boeing et le laboratoire de physique appliquée de l’université Johns Hopkins viennent de faire une démonstration très convaincante d’un tel produit.
Pour comprendre le contexte, présentons tout d’abord le type de drone utilisé pendant l’expérience. Rappelons qu’un UAV (Unmanned Aerial Vehicle) est un aéronef qui emporte une charge utile, destinée à des missions de surveillance, de renseignement, de combat ou de transport. Il sert souvent la cause des armées et de la sécurité d’un État, mais peut également servir le civile. La charge utile des drones de surveillance d’aujourd’hui est souvent composée de senseurs optroniques et radars qui permettent de récupérer et d’interpréter en temps réel des photographies prises durant la mission.
Le ScanEagle de Boeing (Boeing Defense, Space and Security) et de The Insitu Group est un drone (UAV) à bas coût atteignant une autonomie remarquable de 48 heures en mission. Basé sur un modèle d’avion miniature de 3 mètres d’envergure sur 1,2 mètres de longueur qui fus jadis développé par The Insitu Group, il peut aussi bien mener une mission à une altitude de 4,9km qu’une mission de basse altitude.
La combinaison des systèmes d’intégration, de communications et de calculs de Boeing avec les technologies de The Insitu Group, permet à l’engin de scruter des zones s’étendant sur des dizaines de kilomètres et, si besoin, de servir de passerelle de communication. Le système qui compose la charge utile du ScanEagle est un système optronique à infrarouge (ISR) stabilisé par une centrale inertielle. La caméra gyrostabilisée permet à l’opérateur de traquer aisément et en temps réel, des cibles plus ou moins mobiles.
Le ScanEagle est élancé dans le ciel grâce à un système de catapulte pneumatique, et est récupéré grâce à un système « Skyhook » dans lequel l’UAV attrape une corde flotante de 15 mètres de hauteur.
Décollage :

Atterrissage :

Le système ScanEagle a déjà servi au cours de plusieurs projets tels que le Programme d’Expérimentation d’UAV du Ministère de la Défence du Royaume Uni (Joint UAV Experimentation Programme : JUEP). Parmi les acteurs industriels, nous comptions Thales, QinetiQ et Boeing. L’un des objectifs était de pouvoir contrôler ScanEagle à partir d’un navir de la Royale Navy situé au large des côtes écossaises. Ce fut sa première opération maritime réussie.
Lors d’un test de Boeing en décembre 2004, ScanEagle a été utilisé comme relais de communication sans fil à haut débit.
En août 2004, l’UAV a mené le plus long vol jamais effectué par un engin de son rang : 16 heures et 45 minutes de vol au dessus de la mer. Pendant son périple, il a effectué une surveillance aérienne comme il sait bien le faire.

Premier vol : avril 2002
Longueur (Length) : 1,2m
Type : Autonomous unmanned reconnaissance vehicle
Envergure (Wingspan) : 3m
Altitude max : 4876m
Endurance : De 16 à 48 heures maximums en fonction de la mission


C’est grâce à ce magnifique enfin que Boeing et le laboratoire de physique appliquée de l’université Johns Hopkins (JHU/APL) ont démontré qu’un opérateur au sol utilisant un ordinateur portable et une radio militaire pouvait commander un essaim d’UAVs (unmanned aerial vehicle). Malgré sa faible expérience en la matière, l’opérateur a pu se connecter à l’essaim, lui définir des tâches et en récupérer des informations sans utiliser la moindre station au sol.
L’équipe a mené ces tests dans l’Oregon pendant plusieurs jours en juin dernier, en utilisant deux ScanEagles.
L’essaim d’UAV n’est que l’un des nombreux projets C4ISR conçus par Boeing, tout comme Boeing n’est que l’une des nombreuses sociétés qui développent ce genre d’appareil. Nous ne manquerons pas de vous en présenter quelques autres intéressants ! Notons cependant que les missions menées par les groupes de drones ne sont pas encore très évoluées. 🙂
Sources : Unmanned
Unmanned

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