L’envergure des missions martiennes a toujours été très liée à la capacité des robots d’exploration à se déplacer à la surface de la planète rouge. Lorsqu’on pense à « robot martien« , on a souvent cette image du robot à chenilles qui se déplace tel un tank un peu amélioré, sur des surfaces caillouteuses, très délicates à pratiquer. On croise toujours les doigts pour éviter à notre missionnaire toute immobilisation intempestive.
Il y a trois ans, une équipe de chercheurs regroupant des membres de l’université de Leicester et de la société Astrium avaient proposé la solution d’un robot « sauteur« . Les parties qui laissaient l’auditoire un peu sur sa faim concernaient la capacité du robot à analyser sa surface d’atterrissage, la capacité de ses pattes à tenir aux chocs successifs, et le fonctionnement d’un curieux moteur exploitant les composés de l’atmosphère martienne.
Aujourd’hui, l’équipe a beaucoup avancé sur ces sujets et propose un moteur thermique à radio-isotope (élément radioactif). Le dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère de Mars serait récupéré, compressé et liquéfié. Face à la chaleur, le CO2 serait ensuite projeté sous la forme d’un jet, autorisant le propulseur à envoyé le robot à 900 mètres du sol.
Quant-aux pattes, une structure alvéolaire leurs permettrait de mieux supporter les chocs successifs.
« L’avantage de cette approche est la capacité de traverser des terrains plus agressifs, mais également l’augmentation de la mobilité – la possibilité de traverser de plus grandes distances que nous ne l’avons jamais fait avec le meilleur de nos Rovers actuels », indique Hugo Williams, du centre de recherche pour l’espace de Leicester.
On imagine déjà des groupes de robots sauteurs se déplacer à l’intérieur des cratères, en ressortir pour visiter les canyons, et récupérer des échantillons d’endroits jusqu’ici inexplorés. Des endroits séparés de plusieurs dizaines de kilomètres…
Source : BBC