Les cyborgs franchissent peu à peu la marche du rêve pour atteindre celle de la réalité. L’université de Washington vient de publier un article à propos de ses travaux sur un transistor basé sur la circulation des protons. Ce transistor permettrait à une machine de communiquer avec n’importe quel être vivant sur terre !
Les appareils électroniques que nous utilisons tous les jours communiquent en utilisant des électrons. Le corps humain et tous les autres êtres vivants utilisent des ions et protons pour la transmission de signaux. C’est ce qui a donné l’idée aux scientifiques de l’Université de Washington, de construire un nouveau type de transistor. L’étude a été publiée cette semaine dans le journal pluridisciplinaire Nature Communications.
A quoi serviraient ces nouveaux transistors ?
Aujourd’hui, de nombreuses personnes sont dépendantes de prothèses électroniques qui ont du mal à interagir avec le corps humain. Le transistor à proton permettrait une gestion complètement différente des capteurs et actionneurs.
Comment fonctionne-t-il ?
Dans le corps, les protons agissent comme des interrupteurs et sont les clefs du transfert de l’énergie. Les ions agissent quant-à eux comme des canaux à l’intérieur des membranes des cellules pour capter ou transmettre les informations. Les animaux (dont les humains) utilisent les ions pour contrôler leurs muscles et transmettre les signaux nerveux. Un appareil compatible pourrait alors agir de la sorte sur le corps humain… nous deviendrions des cyborgs !
Le prototype de transistor à protons de l’université de Washington est basé sur un simple transistor à effet de champ qui contient une grille, un drain et une source et mesure 5 micromètres de large. Il utilise cependant une forme modifiée du chitosan, composé extrait de l’encre produite par les calamars. Il est largement exploité par les usines et a l’avantage d’être recyclable. En plus de ces qualités, le chitosan permet une circulation remarquable des protons. Le chitosan absorbe l’eau pour former des liaisons d’hydrogène ; les protons peuvent ensuite passer d’un atome d’hydrogène à un autre.
Dans les dix ans à venir, les scientifiques aimeraient faire interagir leur transistor avec des cellules en laboratoire, puisque le prototype actuel n’est pas du tout adapté pour l’homme. A suivre…
Source :
Université de Washington