Depuis plusieurs années maintenant, on voit apparaître des robots humanoïdes à la texture et la forme humaine. Ce n’étaient finalement que des « robots humanoïdes superficiels » car comme on le sait, l’important est ce que l’on a à l’intérieur !
Il est très complexe d’imiter les muscles et os du corps humains car l’énergie exploitée n’est pas une énergie dont nous avons l’habitude sur nos machines. C’est la raison pour laquelle lorsqu’un groupe de chercheurs de l’université de Tokyo nous montre son robot humanoïde bio-inspiré, Kenshiro, et que l’on perçoit son potentiel, nous ne pouvons qu’être admiratifs.
L’objectif de ce projet est d’imiter le corps d’un jeune homme japonais de 12 ans, d’un mètre cinquante huit et de cinquante kilogrammes. Avec pas moins de 160 poulies dont 50 dans les jambes, 76 dans le tronc, 12 dans l’épaule et 22 dans la nuque, il est déjà aujourd’hui le robot à l’allure la plus humaine ! De quoi attirer le regard l’Aldebaran Robotics pour son Roméo nous l’espérons.
Pourquoi autant faire attention au poids du robot dans sa conceptions ? Me direz-vous.
En fait, pour que l’imitation soit optimale, le chef du projet Yuto Nakanishi explique que tout comme pour un homme, les tendons ne supportent pas un trop fort dépassement de poids et qu’il faut donc trouver des compromis. Il évoque notamment Kenzoh, la version antiérieure de Kenshiro dont le buste seul pesait déjà 45kg (100kg le tout).
Aujourd’hui, Kenshiro prétend à peu près aux mêmes couples qu’un être humain avec des liaisons angulaires relativement semblables lui permettant des mouvements de 70 à 100 degrés à la seconde.
Kenshiro est également équipé de muscles plats comme nous pouvons l’observer en regardant ses magnifiques abdominaux dans la vidéo. Cela permet d’utiliser un seul et unique moteur, ce qui rend les mouvements plus stables.
Le résultat ? 64 degrés de liberté au total dont : 13 dans la nuque, 13 dans chaque bras, 7 dans chaque jambe et 11 dans la colonne vertébrale.
Les os du robot sont en aluminium. Les mouvements de la cage thoracique sont très impressionnants dans les vidéos, et le détail de l’imitation des ligaments des rotules des genoux n’ont pas été oubliées non plus.
Le Professeur Nakanishi concentre également son énergie sur la société SCHAFT Inc à travers laquelle il participe au grand Challenge de robotique organisé par la DARPA.
Tout à coup, une vision me vient à l’esprit… Comme beaucoup d’entre vous je fais actuellement mes courses de Noël dans les supermarchés et, malgré nos précédentes réflexions sur la contribution des robots à l’emploi, j’hésite parfois à passer aux caisses automatiques de peur d’encourager le remplacement des caissières par des machines. Cependant, lorsque j’imagine ces caisses automatiques sous une apparence plus humaine, je me demande quelle pourrait être la réaction des clients. La fuite ? Ou ce côté plus humain les convaincrait-il plus ?
Source : IEEE Spectrum
Je ne sais pas ce qui est le plus étonnant: le robot qui copie méticuleusement les gestes humains après que des ingénieurs aient perdu leur temps à le programmer ou la bande de tarés qu’on voit à la fin et dont les jambes doivent avoir disparu à force de rester planter sous un bureau ikéa ?
On se posait les mêmes questions à propos de ceux qui essayaient de trouver le moyen de voler. Et on est arrivé à cette invention complètement inutile qu’est l’avion…
On se posait les mêmes questions à propos de ceux qui tentaient de remplacer les chevaux par des engins motorisés. Et on est arrivé à l’automobile et au train. Décidément, les chercheurs et les ingénieurs perdent vraiment leur temps à trouver des inventions aussi inutilisées…
On se posait les mêmes questions lorsqu’un organisme s’est créé pour lutter contre le cancer. Aujourd’hui on réussi à en guérir la plupart… Quelle stupide idée que d’avancer… 🙂
Avancer n’est pas un argument, c’est ce que les pauvres hères technophiles ont bien du mal à comprendre; est-ce avancer que de pouvoir quitter la terre pour aller à 800 km/h vers d’autres pays ? Avancer vers où ? Vous faites l’apologie du progrès mais qu’est-ce que le fait de pouvoir faire plus de choses prouve ? Vous pouvez aller plus vite ? C’est votre réponse ? Oui c’est votre réponse car vous n’avez me semble t-il aucune idée des raisons profondes qui expliquent votre postition. Coup pour coup je pourrai vous envoyer dans les cordes: l’aviation a permis de balancer certaines bombes que nos chers et très chers scientifiques ont mis en circulation en accord avec les Etats béligérants: quelques centaine de millier de mort, il faut bien avancer, l’industrie chimique permet de gazer quelques million de personnes; bah… faut bien avancer. Vous êtes maintenu en vie juqu’à 100 alors que cela fait 15 ans que vous ne pouvez plus bouger; avançons il en restera toujours quelque chose. Le progrès et ces fausses promesses sont un racket toujours plus épais et violent; on avance… Combien de maladie sont le fait du progrès ? Et la pollution que génère vos amis les moteurs pour le plaisir de tout un chacun. La science va s’en occuper c’est ça ? Vous pouvez choisir de mettre l’utilité au centre de vos préoccupations et c’est ce que ce monde fait; malheureusement c’est une position dénué du moindre fondement éthique et si vous voulez anéantir 200000 personnes en trente seconde la bombe atomique est à ce jour le nec plus ultra de l’utilité.
Répondez-moi.
J’ai peut-être négligé un détail: ce joli robot pourrait éventuellement aller chercher les personnes qui subissent grâce au progrès atomique les quelques radiations qui s’échappent parfois des centrales lorsqu’un événement totalement imprévisible (imaginons un séisme au Japon par exemple) les tue à petit feu… Cela permettra de gagner en vie humaine ce que les radiations font perdre de l’autre côté. Un progrès n’est-ce pas ?
Je suis d’accord sur un point : Le lien entre l' »amélioration de l’homme » et l' »amélioration technologique » ne reste qu’un vaste débat. On peut se demander si l’individualisme qui se développe dans nos sociétés n’est pas lié à la technologie. Mais cette idée n’est pas démontrée, au contraire. Nous sommes passé d’une conscience locale à une conscience globale.
Je constate cependant une confusion dans votre discours. Vous me parlez d’anéantissement de populations. Certes, nous pouvons aujourd’hui détruire plus de populations avec une arme que ce qu’il était possible auparavant. Mais nous POUVONS seulement.
Autrefois, nous DETRUISIONS des populations car la guerre était le maître mot de nos civilisations. Il y a une grande différence entre FAIRE et POUVOIR FAIRE. Le POUVOIR FAIRE est un moyen de dissuasion qui permet d’exercer une pression sur ceux qui ont conservé cette mentalité de FAIRE.
Autre fois, les populations se faisaient la guerre car elles ignoraient tout du monde qui les entourait. La propagande était facile et la destruction était le jeu des dirigeants. Aujourd’hui, la technologie donne une conscience globale à chacun. On sait que nos voisins allemands sont comme nous, bien qu’ils parlent une langue différente. Toutes les technologies ne peuvent être mises dans le même panier.
Si je vous suit, les pires inventions avant l’avion étaient le couteau et la fourchette. On peut tuer avec un simple couteau. Tout peut être détourné pour faire du mal.
L’homme a certes généré des maladies, mais il en a aussi guéri de nombreuses. Ce n’est pas au nombre de maladies que l’on juge le résultat mais à la qualité et la longévité de vie des populations.
Vous ciblez beaucoup trop le nucléaire. La technologie ne se résume pas au nucléaire.
Cher Monsieur,
Je vous avais écrit une réponse assez longue et la machination technologique l’a effacé sans que je sache pourquoi (un cas d’école). Je vais essayer de me résumer.
Le nucléaire n’est pas un problème parmi d’autre mais une sorte de méta-problème puisqu’il conditionne le fonctionnement de l’ensemble des autres technologies qui ne sauraient exister et se multiplier sans cette source d’énergie. Politiquement les populations sont prises en otage puisqu’il n’est pas question de laisser tomber en ruine une centrale nucléaire si l’on ne se résout pas envoyer les déchets en Sibérie ou dans l’espace.
Je refuse le distingo faire/pouvoir faire. Votre vision suppose une neutralité axiologique de la technique et de la sphère de la recherche; or les recherches sont menés en fonction de fins politiques et économiques et non pas pour la recherche de la vérité immaculée. Ce n’est pas un malheureux hasard si les recherches sur le nucléaire aboutissent à une bombe. On ne faisait pas autrement au XVIe siècle lorsqu’on déterminait les trajectoires des objets dans l’espace; le canon était a portée.
La guerre de tous contre tous avec ces chefs emmenant des populations abêties pourquoi pas mais je pense que si l’on mettait bout à bout toutes les morts guerrières des 30 derniers siècles on arriverait difficilement à un total aussi élevé que celui du dernier siècle avec ces deux guerres mondiales qui furent, l’industrie et la technique aidant, des boucheries sans commune mesure. Si toutes technologies peut être comme vous le dites utilisées pour faire le mal il semble toutefois difficile de faire plusieurs centaine de milliers de mort en trente secondes avec une fourchette, une épée, un mousquet ou un canon ce qui fut bel et bien le cas avec la bombe atomique; quant aux avions et autres gaz issus des recherches les plus avancées de l’époque le temps était plus longs mais le résultat reste tout de même sans appel me semble t-il. Quant à la dimension politique il semble qu’il n’est jamais été plus facile d’envoyer s’entre-exterminer des populations qu’au XXe siècle; les propagandes Nazi ou Stalinienne n’ayant rien à envier aux pires excès des religions dans le domaine.
Dernier élément je ne reconnais nullement à la durée de vie d’une population son niveau de civilisation; pour prendre le problème dans l’absolu et de façon caricaturale qui voudrait vivre 120 dans un corps atrophié plutôt que 50 en pleine possession de ses moyens ? Au demeurant j’ai l’impression que la qualité de vie est inversement proportionnelle à la durée de vie.
Je ne souhaite pas ouvrir une polémique sur tous ces points puisqu’il s’agit de discuter le devenir entier de l’espèce humaine et ce sans négliger les révolutions néolithiques et agricoles. Cela ne nous rajeuni pas…
Cordialement, N.M