Qu'est-ce qu'un robot ?
Chose promise, chose due ! Ceci est l’introduction de la sĂ©rie de tutoriels que je publierai chaque semaine Ă  partir d’aujourd’hui.
Ils aborderont diffĂ©rentes problĂ©matiques telles que les solutions logicielles sur lesquelles s’appuyer pour le dĂ©veloppement de fonctions, les choix de matĂ©riels informatiques et Ă©lectroniques, les notions d’intelligence artificielle – qui est loin d’ĂŞtre ce que tout le monde pense -, etc.
N’hĂ©sitez pas Ă  rĂ©agir Ă  travers les commentaires et Ă  vous entraider lorsque quelqu’un rencontre une difficultĂ©. La robotique repose sur des systèmes dont les rĂ©actions peuvent varier, et regrouper les solutions techniques ne peut que nous faire tous avancer !
I – DĂ©finition du robot
Tout d’abord, commençons par dĂ©finir notre sujet d’Ă©tude : Qu’est-ce qu’un robot ?
Ce terme utilisé pour la première fois par Karel Čapek en 1920 dans sa pièce de théâtre R.U.R. (Rossum’s Universal Robots), est aujourd’hui connu de tous. Traduisible par le mot « esclave » ou « travailleur dévoué », on imagine souvent sa représentation la plus humanisée : l’humanoïde, l’androïde, ou le cyborg.
Si cette représentation est la plus récurrente au moins pour les enfants, c’est parce que le robot est l’accompagnateur de l’humain. Il est une machine simple ou complexe, utilisée lors de travaux irréalisables par la main de l’Homme, répétitifs, dangereux ou éprouvants.

Le robot français NAO jouant au puissance 4
Le robot français NAO jouant au puissance 4

Un robot doit être vu comme un système doté d’au moins un capteur, et qui va réagir automatiquement selon les informations de ce dernier. Cela peut être un programme informatique capable de se balader sur un système d’information (ordinateur, internet, etc.), ou une machine purement mécanique qui assumera une tâche donnée.
Nous différencions donc aujourd’hui deux grandes familles de robot : Les robots purement logiciels, et les robots « mécatroniques ».
Ceux de type « mécatronique » sont les plus connus, et ceux que l’on évoque généralement en utilisant le terme « robot ». Ils sont fabriqués sur la base de notions d’électronique, d’informatique, de mécanique, d’électrotechnique, et de bien d’autres selon le niveau de complexité.
C’est seulement dans les années 1970 que l’on a commencé à entendre parler des robots. A l’époque, on les utilise pour peindre les carrosseries de voitures, ou pour manipuler des objets dans des zones hautement toxiques.
Depuis, ils ont évolués et se découpent dans de nombreuses catégories :
Robots sous-marin autonomes (AUV)
Drones aériens
HumanoĂŻdes
Voitures autonomes
Plieur de vĂŞtements
Aspirateurs autonomes
Bras assistant
Patrouilleur
Avatar pour la téléprésence (visite d’usines à distance)
Avatar pour les opérations médicales à distance
Robot social
– Etc.
MalgrĂ© le fait que l’autonomie dĂ©cisionnelle (ne pas confondre avec l’autonomie Ă©nergĂ©tique) soit l’un des paramètres obligatoires pour parler d’une machine comme robot, nous arrivons Ă  attribuer ce label Ă  des systèmes commandĂ©s par l’Homme. La raison vient de la complexitĂ© des procĂ©dures que la machine suit pour exĂ©cuter un ordre. Selon la complexitĂ© des procĂ©dures exĂ©cutĂ©es, on attribue un « niveau d’autonomie » au robot : Est-il totalement autonome une fois allumĂ© ? Demande-t-il une autorisation avant chaque actions et agit-il en cas de non rĂ©ponse ? Attend-il un ordre pour effectuer une action ?
Ces systèmes ne se contentent pas d’exécuter des ordres bêtement, mais vérifient leur cohérence, effectuent un traitement et prennent une décision pour une action éventuelle.
II – Composition du robot
Bulle1
La dĂ©finition Ă  partir de laquelle nous avons choisi de travailler Ă©tant fixĂ©e, intĂ©ressons nous maintenant Ă  la composition concrète d’un robot.
La première notion à avoir à propos des robots est simple : Nous sommes face à une machine capable d’interagir avec son environnement.
Il faut donc dĂ©finir l’environnement dans lequel notre robot va Ă©voluer avant de le concevoir. Cela permet de mieux choisir les matĂ©riaux et capteurs qui le constitueront. Un robot sous-marin n’est pas un robot aĂ©rien par exemple !
Bulle2
Ensuite, il faut penser aux interactions du robot avec le monde rĂ©el : Comment captera-t-il l’information dont j’ai besoin ? Comment agira-t-il ? Vais-je par exemple utiliser un capteur de tempĂ©rature pour que le robot sache Ă  quel moment il doit Ă©teindre les radiateur avec son bras mĂ©canique ?
Bulle3
Avant de traiter les donnĂ©es reçues par les capteurs, le robot doit d’abord les conserver au moins le temps de procĂ©der Ă  son analyse. C’est pour cela qu’on le dote toujours d’une mĂ©moire ou d’une capacitĂ© d’enregistrement. Sur la plupart des robots, on essaie de centraliser les informations dans une base de donnĂ©es unique pour comprendre et amĂ©liorer son dĂ©veloppement. La mĂ©moire de ce type la plus connue est la boĂ®te noire (qui est en fait orange) embarquĂ©e par les avions. On appelle « log » les donnĂ©es enregistrĂ©es cumulĂ©es et datĂ©es qui servent Ă  rejouer un comportement virtuellement pour l’analyser.
Bulle4
Une fois ces donnĂ©es captĂ©es, on peut les traiter de plusieurs manières : Soit on considère que la rĂ©action Ă  cette donnĂ©e doit ĂŞtre rapide et on la traite sur un composant dit « bas niveau » (micro-contrĂ´leurs), soit on considère que la rĂ©action nĂ©cessite un niveau d’interprĂ©tation important et on utilise un composant dit « haut niveau » (ordinateur embarquĂ©).
Par exemple sur un quadricoptère, on va devoir prĂ©voir des temps de rĂ©action très courts face aux rafales de vent, en revanche on peut prendre le temps d’analyser la personne que l’on suit car elle ne disparaĂ®tra pas de la scène en moins d’une seconde. Les calculs d’asservissement du robot qui gèrent les rafales seront donc dĂ©diĂ©s Ă  un micro-contrĂ´leur pendant que les calculs d’analyse d’image seront effectuĂ©s par le PC embarquĂ©.
Bulle5
On s’en doute, l’Ă©lectronique nĂ©cessite une alimentation. Mais lĂ  encore, une question doit se poser : Quel sera le niveau d’autonomie Ă©lectrique du robot ? Fonctionnera-t-il sur batterie ? Quelle est sa limitation en poids ? Est-ce que je connais bien le fonctionnement de tel ou tel type de batterie ? Mon système est-il sĂ©curisĂ© ? (Certaines batteries peuvent exploser et tuer si elles sont mal utilisĂ©es).
Bulle6
Selon le type de robot que l’on conçoit, il faudra prĂ©voir une façon de lui envoyer des ordres : Reconnaissance vocale, manette de jeu, ordinateur, gestes du corps, etc.
C’est ce que l’on appelle la station de contrĂ´le ou station au sol.
Bulle7
Depuis l’idĂ©e du robot jusqu’Ă  sa mise en marche, on le conçoit et rĂ©alise avec un ensemble d’outils contenus dans ce que l’on appellera la « station de conception et de dĂ©veloppement ». Elle inclus tous les moyens d’usinage, de soudure, etc.
Bulle8
Enfin, pour faire communiquer toutes ces composantes du robot, il faut un ou plusieurs systèmes d’Ă©change de donnĂ©es. Ces systèmes peuvent ĂŞtre des bus de donnĂ©es ou de simples fils. L’idĂ©e Ă©tant de sĂ©curiser les communication pour qu’elles fonctionnent correctement dans l’environnement que l’on a choisi. Par exemple, le WiFi ne passe pas dans l’eau et un long fil a un fort taux d’attĂ©nuation de l’information.
Dans l’ensemble des tutoriels, nous nous baserons sur le schĂ©ma « ReprĂ©sentation technique d’un robot d’après Shy Robotics » pour expliquer chaque sujet. Les tutoriels en cours d’Ă©criture portent sur l’analyse d’image et l’utilisation des cartes Ardupilotes (base Arduino). Les programmes dont nous parlerons pourront ĂŞtre greffĂ©s sur un robot.
A la semaine prochaine et vive la robotique !!!

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